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À propos

À propos de ce site

Ce site a vu le jour à l'été 2014, suite à une constatation aussi limpide que décevante : les mêmes sophismes, faux argumentaires, préjugés et statistiques invalides reviennent périodiquement dans les médias, réseaux sociaux et discussions de comptoir à propos des cyclistes. Bien sûr, il n'est en général pas très difficile de déceler les failles dans ces raisonnements, mais ça n'en fait pas une réfutation pour autant. Par exemple, un mythe régulièrement véhiculé est celui du partage des coûts et de la juste part des cyclistes. Tout le monde a déjà vu ou entendu les admonestations véhémentes d'un pauvre automobiliste, qui paye une plaque, lui, alors que les cyclistes se font financer leurs pistes cyclables par les automobilistes sans rien donner en retour. Lorsque vous vous retrouvez devant une telle personne, il n'est pas très difficile de porter un jugement sur ses déclarations et de remettre en cause ses affirmations péremptoires, mais voilà, vous n'avez pas de chiffres, si bien que la discussion se termine généralement par votre interlocuteur disant : "je n'ai pas de chiffres, mais tu n'en as pas non plus, et j'ai entendu X le dire à la radio, donc j'ai raison" (hum...).

À force d'entendre ces mêmes pseudo-argumentations répétées ad nauseam, je me suis demandé s'il n'existait pas un site web où seraient listées toutes ces réfutations complètes, pour pouvoir facilement répondre dans ces situations.

Las, je n'ai rien trouvé de pertinent. Oh! il y a bien des blogs de cyclistes urbains racontant leurs expériences quotidiennes et publiant périodiquement des vidéos ou récits de leurs mésaventures, il y a des pages recensant diverses études scientifiques sur différents aspects de la sécurité routière, mais je n'ai rien pu trouver de complet et appliqué à la situation québécoise.

En parallèle, avec ma pratique quasi-quotidienne du vélo, je me suis mis à voir certaines choses. Des incohérences, des incongruités dans les aménagements cyclables. Des bizarreries dans les textes légaux, des règlements si peu connus (et pourtant cruciaux) que même le SPVQ semble ne pas les connaître et déclare le contraire de leur contenu. Des situations dangereuses, souvent, où l'expérience d'un cycliste est sa seule arme lui permettant d'éviter le pire. Et je me suis dit : tout cela devrait être connu. Peut-être que la ville n'est pas très attentive aux besoins des cyclistes, mais documenter ces problèmes serait déjà un bon début...

C'est ainsi que j'ai créé ce site. D'abord, pour être une source d'informations, un endroit rassemblant des réfutations claires et appuyées factuellement sur divers sujets (la prétendue immatriculation des vélos, nécessaire pour atteindre une "justice" comptable avec les automobilistes, la délinquance des cyclistes, présumément sans commune mesure avec celle des automobilistes, les raisons pour lesquelles suivre le Code de la Sécurité Routière n'est pas forcément sécuritaire pour les cyclistes, la thèse voulant que les cyclistes puissent uniquement circuler sur les pistes cyclables, mais qu'ils aillent sur les routes quand même pour énerver les automobilistes, et bien d'autres). Ensuite, pour présenter divers problèmes affectant le réseau routier et cyclable et les règles qui s'y appliquent (des arrêts obligatoires complètement abusifs, des pistes cyclables se réduisant soudainement à peau de chagrin, ou disparaissant carrément, un campus universitaire se targuant d'être à l'avant-garde du développement durable, mais mettant en même temps en place ce qui est probablement la pire signalisation possible sur ses pistes cyclables, des réseaux cyclables utilitaires ayant un nombre d'arrêts effarant, la présence de glace noire cachée sur l'une des principales pistes cyclables de la région au début mai, etc.).

Je ne prétends pas être la seule source d'information pertinente sur la pratique du cyclisme. En particulier, je ne vise pas à créer un répertoire de circuits cyclables ou de randonnées inter-régions, d'autres le faisant déjà très bien -- et clairement mieux que moi dans tous les cas. Je ne fais pas partie d'un groupe de cyclistes, et ne représente personne d'autre que moi-même. J'espère simplement que d'autres pourront trouver ces articles intéressants et instructifs et, qui sait, qu'ils pourront contribuer à faire changer les mentalités et les aménagements.

Alors, c'est un site ou un blog?

Formellement, c'est un blog, mais je ne l'utilise pas de manière traditionnelle. Mon objectif n'est pas de raconter ma vie et mes malheurs ici, mais de constituer une base de connaissances et de références sur la sécurité à vélo. J'utilise une plateforme de blog afin de faciliter la publication des articles et de permettre les commentaires sur chaque sujet, mais pour le reste c'est un site tout ce qu'il y a de plus classique. En particulier, je mets régulièrement à jour les articles afin d'ajouter des éléments que je trouve pertinents à l'argumentaire. Dans ces mises à jour, j'essaie, dans la mesure du possible, de ne rien retirer. J'assume ce que je dis et le but de ces mises à jour n'est pas de me cacher, mais bien d'améliorer le site. Vous pouvez donc repasser de temps à autre sur vos articles favoris, il y a de bonnes chances qu'ils aient été agrémentés de nouvelles photos ou sources d'information.

Pourquoi rester anonyme?

Lors de la mise en ligne de ce site, je me suis posé la question de l'anonymat, que me permet Internet. Il est vrai que cet anonymat peut donner l'impression que je n'assume pas mes propos, et que je me cache derrière un paravent virtuel pour écrire des choses que je n'oserais jamais dire sous mon vrai nom.

Rien n'est plus faux, cependant. Si j'ai choisi de rester anonyme, c'est plutôt pour trois raisons :

  1. Je ne veux pas donner l'impression de vouloir utiliser ce site pour promouvoir ma personne, ou pour acquérir un statut particulier (tel que la célébrité, le jour où ce site recevra des millions de visiteurs quotidiens et où Michael Bay voudra faire une adaptation cinématrographique de mon blog, avec des vélos qui explosent...) Je veux qu'il soit très clair que ce site n'est pas là pour moi, mais pour tous les cyclistes (et les autres usagers de la route qui partagent ma vision).
  2. J'ai autre chose à faire dans la vie. Je passe pas mal de temps sur ce site, particulièrement pendant la saison estivale, mais j'ai bien d'autres passions et bien d'autres occupations. Je n'ai pas envie que ce que je publie ici retentisse ailleurs dans ma vie, encore une fois non pas par honte, mais parce que je ne veux pas devenir "saturé de cyclisme" et avoir l'impression de rebâcher constamment les mêmes discours.
  3. Finalement, ça peut paraître paranoïaque, mais il y a aussi un élément de sécurité dans ce choix. Je suis un cycliste de la région de Québec, et je pratique ce sport huit mois par année. Je n'ai pas envie que parmi les milliers d'automobilistes que je croise, il y en ait un qui me reconnaisse et décide de "donner un coup de steering pour faire un cycliste de moins" (a fortiori un cycliste qui déblatère un peu trop fort). À vélo, j'ai peu de protections et, comme disait Brassens : "Mourrons pour des idées d'accord, mais de mort lente". Que l'on soit clair : je ne prétends pas que tous mes détracteurs iraient jusqu'à me rentrer dedans, loin de là, mais il en suffit d'un seul...

Finalement, certains internautes plus malins que les autres pourront noter qu'il n'est pas réellement difficile d'obtenir mon identité, à partir de diverses sources d'information présentes sur ce site...

Pourquoi des articles aussi longs?

On peut légitimement se demander pourquoi mes articles sont aussi longs : le billet comparant les infractions des automobilistes et des cyclistes fait plus de 20 pages, celui exposant la réalité des coûts d'immatriculation en fait 15, etc. Cela ne dilue-t-il pas le message, ne contribue-t-il pas à le rendre moins digeste pour qui n'est pas spécialiste de l'urbanisme ou du cyclisme? C'est effectivement une possibilité, mais c'est selon moi un pis-aller par rapport à un autre problème bien plus insidieux qui pourrait survenir avec de plus brefs billets : l'illusion de l'anecdotisme.

Par exemple, le billet portant sur la problématique des arrêts abusifs sur les pistes cyclables ne comporte pas moins de 35 présentations de situations comportant toutes au moins une photo pour supporter le texte. Supposons que je révise la page sur les arrêts abusifs, pour ne garder que trois de ces situations parmi les plus ridicules. La longueur de la page serait certes considérablement réduite, mais au prix d'une perte importante de diversité des exemples. Cela pourrait par exemple permettre à quelqu'un de contre-argumenter en soutenant que j'ai choisi les trois pires endroits de toute la région et que je ne fais que montrer qu'il y a parfois des erreurs. Le fait que j'en expose au contraire 35 prévient cette réfutation et démontre bien que le problème, loin d'être anecdotique, est généralisé et qu'il n'est pas uniquement le fruit de l'erreur d'un fonctionnaire distrait...

Pourquoi ce ton agressif?

J'ai reçu certains commentaires concernant le ton de mes billets. Il est en effet vrai que ma prose peut parfois être caustique, voire carrément méchante. Je suis conscient que cela n'est pas l'idéal pour passer un message, particulièrement chez le non-convaincu, et j'essaie de me contenir lors de l'écriture des articles. Toutefois, trois éléments sont à considérer :

  1. Sauf exception (lorsque je cite quelqu'un), je ne désigne jamais nommément les gens. Je critique par exemple souvent les "urbanistes", les "ingénieurs et planificateurs urbains", les "personnes concernées", tout simplement parce que je ne sais pas exactement qui blâmer. Dans ce cas, la phrase doit évidemment être lue comme s'adressant à la personne responsable de fiascos tels que la glace noire dans un tunnel au mois de mai ou le retrait d'une piste cyclable en lieu et place de son élargissement.
  2. Je suis conscient que, parfois, une situation résulte d'une directive "venue d'en haut" ou d'une commande politique. Par exemple, peut-être que la raison pour laquelle l'Axe Père-Marquette est aussi déficient (et décevant, lorsque l'on considère les devis initiaux) réside simplement dans le fait que les responsables du projet se soient fait dire qu'ils avaient maintenant un budget réduit au minimum et qu'ils devaient réduire ou supprimer toute intervention visant à améliorer le transit cyclable. Dans ce cas, il va sans dire que mes remontrances ne s'adressent pas au personnel concerné...
  3. Ce site est aussi accessoirement un exutoire pour moi. Ce n'est pas son but premier, mais il le devient fatalement. Lorsque j'entends un chroniqueur connu dire à mots couverts qu'une cycliste méritait de mourir parce qu'elle a manqué de prudence alors que 1) elle a parfaitement respecté le CSR et que 2) le chroniqueur met tout de même sans cesse l'accent sur la "délinquance cycliste" en soutenant que les cyclistes ne respectent jamais le CSR et que les accidents sont donc leur responsabilité, oui, je suis énervé. Oui, lorsque je lis des gens comparer publiquement des cyclistes à des moufettes et souhaiter leur mort, je suis énervé. Lorsque je manque de me rétamer la mâchoire dans le pare-chocs d'une automobile parce que la ville n'a pas jugé bon de se demander si autoriser le stationnement 10 mètres après la fin d'une piste cyclable en bas d'une côte était une bonne idée, je suis énervé. Et ça transparait dans mes écrits, j'en suis conscient. J'essaie de limiter mes éclats, mais je ne me gêne pas pour dire les choses comme je les pense.

Notons tout de même que je prévois éventuellement produire un mémoire ou un livre blanc sur le sujet, où je compilerai toutes les notions et situations importantes présentées ici. Dans ce document, je changerai évidemment la formulation et le ton choisi, afin qu'il puisse être utilisé autre part. En attendant, si vous sentez qu'une partie d'un article est trop agressive ou caustique, vous pouvez me le signaler : je repasse moi-même régulièrement sur mes articles et en retire parfois des éléments que je trouve trop exagérés. Gardez en tête que si je suis assez impertinent dans mes écrits, je suis généralement fort civil dans mes correspondances!

Outils et logiciels utilisés

Ce site est publié en utilisant DotClear, sur une plateforme Apache/PHP/PostgreSQL, tout cela sur Linux. Il est hébergé sur un serveur d'OVH, à Beauharnois (Montréal). La plupart des photos du site ont été prises avec un simple téléphone (Nexus 5). Je prends par ailleurs soin de conserver les données EXIF afin de permettre aux suspicieux (ou aux intéressés, selon le cas) de récupérer 1) les coordonnées GPS de la prise de la photo et 2) la date et l'heure de la photo.

Publié le samedi, juillet 25 2015 par Le zoïle à pédales